Bazeilles

BAZEILLES : un symbole des Troupes de Marine.

Bazeilles est devenu le symbole des troupes de marine. L'anniversaire de Bazeilles est commémoré chaque année dans tous les corps de troupe de France et d'Outre-mer et sur les lieux mêmes de la bataille. LE RÉCIT OFFICIEL DES COMBATS DE BAZEILLES est prononcé à cette occasion.

UN PÈLERINAGE : BAZEILLES.

Bazeilles est située dans le nord-est de la France près de Sedan (08). En août et septembre 1870, marsouins et bigors y livrent ici des combats acharnés afin de retarder l'encerclement des troupes françaises. Pour la première fois, ils s'illustrent ensemble, regroupés au sein de la Division bleue, pour la défense de la Patrie. Les combats de Bazeilles sont le véritable acte fondateur et fédérateur de l'esprit et des traditions des TDM. Ils illustrent les qualités foncières des marsouins et bigors : culte de la mission, ténacité, refus du renoncement, discipline active, esprit de corps. Chaque année, au mois de septembre, sous l'égide de l'EMSOME et de la FNAOM / ACTDM, les Troupes de marine, jeunes et anciens réunis, se recueillent dans la cité ardennaise autour des dépouilles de leurs aînés.

LE RÉCIT OFFICIEL DES COMBATS DE BAZEILLES.

1870, la France est en guerre. Pour la première fois de leur histoire, marsouins et bigors sont groupés dans une même division, la division de marine. Surnommée la Division bleue, elle est commandée par le général de Vassoigne. Le 31 août, la division de marine reçoit l'ordre de reprendre le village de Bazeilles, dont l'ennemi vient de s'emparer. La 2e brigade du général Martin des Pallières, formée des 2ème et 3ème régiments d'infanterie de la marine et de trois batteries du 1er régiment d'artillerie de la marine, lance son attaque et mène un combat acharné dans le village. Elle est bientôt soutenue par la 1ère brigade, commandée par le général Reboul et composée des 1er et 4ème régiments d'infanterie de la marine. À la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris. Dès l'aube du 1er septembre, le 4ème corps d'armée bavarois contre-attaque, appuyé par une puissante artillerie. Commence alors une lutte farouche, maison par maison, rue par rue. Se battant à un contre dix, éprouvés par la chaleur et la soif, la gorge brûlée par la fumée des incendies, écrasés sous les obus, les marsouins vont à deux reprises chasser l'ennemi du village. Tous témoignent de la même ardeur, du même mépris de la mort. Mais vers 16 h, les munitions manquent et les défenseurs sont submergés par le flot ennemi. Quelques officiers et une trentaine de soldats, dont la plupart sont blessés, se retranchent alors dans une auberge, la maison Bourgerie. Pendant quatre heures, ils arrêtent la marche des assaillants et ne succombent qu'à bout de munitions. Telle est la glorieuse épopée de la "Division bleue," qui lutta jusqu'à la dernière cartouche, et compta, au cours de ces deux tragiques journées, 2600 tués dans ses rangs. Quarante Bazeillais trouvèrent également la mort au cours des combats.

LA MAISON BOURGERIE.

LA MAISON BOURGERIE, dite Maison de la dernière cartouche, est le principal lieu de mémoire des combats de 1870. C'est là qu'eurent lieu les derniers combats contre les forces bavaroises. Rachetée en 1899 par le journal Le Gaulois pour être transformée en musée, la maison appartient aujourd'hui au Souvenir Français. Le Comité national des traditions des Troupes de marine (CNT) assure la gestion du musée. Rénové en 2005, il offre aux visiteurs un panorama général des combats, associé aux souvenirs de la bataille et au tableau Les Dernières Cartouches d'Alphonse de Neuville, restauré en 2005 et Le curé de Bazeilles de Jean-Léon Panière. La maison d'accueil, institution totalement associative et animée par des bénévoles, permet aux visiteurs d'être reçus dans un cadre chaleureux et réellement familial. La capacité d'accueil maximale, en terme de restauration, est de cent personnes. Cette structure est faite pour les marsouins et bigors en service, de réserve ou en retraite. D'anciens marsouins et bigors, ou leurs épouses, assurent l'accueil au cœur même du sanctuaire.

L'OSSUAIRE MILITAIRE DE BAZEILLES.

Lieu par excellence de vénération et du souvenir du sacrifice des combattants de 1870, se trouve dans l'ancien cimetière de la ville. Il a été construit par l'État en 1878. Il rassemble les ossements de trois mille soldats, Bavarois et Français confondus. Il a été rénové en 2010. Comme pour la Maison de la dernière cartouche, à laquelle il est associé, le CNT en assure le gardiennage et l'entretien. Le gardien du musée fait aussi visiter l'ossuaire à la demande.

Bazeilles Fréjus et Bazeilles IDF

Communément appelé Bazeilles Fréjus, la commémoration nationale des combats de Bazeilles se déroule chaque année, depuis 1986, au camp Colonel Le Cocq du 21ème RIMa à Fréjus. La ville reste avant tout un lieu de retrouvailles, placées sous le signe de la solennité et de la fraternité d'arme, symbole de l'unité et de la cohésion des Troupes de marine. À partir de 1882, Gallieni passait ses rares permissions dans sa propriété de La Gabelle à Fréjus. Le plus emblématique des marsouins, combattant de Bazeilles, conquérant du Soudan, pacificateur du Tonkin et de Madagascar, sauveur de Paris et ministre de la Guerre, fondait une nouvelle tradition.
Après le rassemblement des Troupes de marine à Fréjus le 31 août et le 1er septembre, et le pèlerinage à Bazeilles et dans les Ardennes belges à la mi-septembre, I'EMSOME organise le Bazeilles IDF pour clôturer cette trilogie. L'objectif est de réunir tous les marsouins et bigors affectés en Île-de-France. En 2015, la cérémonie s'est déroulée dans les jardins de l'École militaire à Paris.

FRÉJUS

En 1915, à l'initiative de Gallieni, alors gouverneur militaire de Paris, Fréjus devient le centre de transit des troupes indigènes coloniales (CTTIC), destiné à faciliter l'acclimatement des tirailleurs aux rigueurs de la guerre en Europe. Des dizaines de milliers de tirailleurs en provenance d'Afrique,
d'Indochine et de Madagascar sont ainsi passés par Fréjus au cours d'une période d'environ 50 ans. Les anciens tirailleurs ont tous laissé des souvenirs et leurs descendants ne visitent jamais Fréjus sans
émotion. Il reste sur place de nombreuses traces de leur passage : mosquée soudanaise, pagode annamite, nécropole... Bien que ne figurant pas au nombre des quatre garnisons historiques des Troupes de marine (Cherbourg, Brest, Rochefort et Toulon), Fréjus est peu à peu devenu un point de passage obligé pour les troupes coloniales. Ont été successivement implantés le CTTIC, l'École des officiers indigènes (1925), l'École de formation des officiers du régime transitoire des troupes d'outre-mer (EFORTOM 1956-1965) ainsi que des centres d'instruction avec la présence des 7ème et 4ème RIMa. Au milieu d'innombrables témoignages du passé colonial, dont le Mémorial des guerres en Indochine et le monument à la gloire de l'Armée noire, le 21ème RIMa, le musée (dont les collections recèlent des objets et des documents d'une valeur inestimable), et le rassemblement annuel des Troupes de marine ancrent définitivement la présence de l'Arme en terre fréjusienne.

(En illustration de cet article : la Mosquée Missiri)

Bataille de Bazeilles.

La bataille de Bazeilles a lieu du 31 août 1870 au 1er septembre 1870, pendant la guerre franco-prussienne. Cet épisode héroïque a inspiré le plus célèbre tableau patriotique d'Alphonse de Neuville, intitulé Les Dernières Cartouches (celui qui illustre l'article, ci-dessus, intitulé LE RÉCIT OFFICIEL DES COMBATS DE BAZEILLES.).

Division bleue.
En 1870, pour la première fois de leur histoire, les marsouins des 1er, 2ème, 3ème, 4ème régiments d'infanterie de marine et bigors du 1er régiment d'artillerie de marine, sont groupés pour prendre part à la lutte, dans la même division surnommée division bleue, commandée par le général de VASSOIGNE. Ils écriront une des plus notables pages de l'armée française à Bazeilles, les 31 août et 1er septembre 1870.
Chaque année, les troupes de marine fêtent l'anniversaire à Fréjus de cette grande bataille où les pertes dénombrées sont de 2 655 hommes, les Allemands, quant à eux, perdirent environ 5 500 hommes au sein de la 8e division du IVe corps.
Ont également participé à cette bataille les 34ème et 52ème régiments d'infanterie de ligne ainsi que le 7ème régiment d'artillerie.

Contexte historique.

Au cours du mois d'août 1870, l'Est de la France est occupé par trois armées allemandes. Voulant délivrer Bazaine encerclé dans Metz, Mac-Mahon est chargé de constituer une armée dite « de Châlons » dont la 2ème brigade de la division bleue. Partie de Reims après 6 jours de marche forcée avec l'armée de Châlons, la 2ème brigade de la division Bleue atteint Sedan où Mac-Mahon veut faire reposer son armée et la ravitailler pour ensuite repartir sur Metz. Mais à la suite de la bataille de Beaumont, l'armée de Châlons se trouve fixée sur Sedan.

Les combats de Bazeilles.
La 2e brigade doit protéger Bazeilles sur le flanc Est de la forteresse de Sedan. Dès le 31 août toute l'armée est sur la rive droite de la Meuse, cependant un pont de voie ferrée à Remilly est encore intact et va permettre l'infiltration d'éléments d'avant-gardes bavaroises, qui seront repoussés à la tombée de la nuit.
La supériorité en nombre et en artillerie de l'adversaire va donner lieu à des affrontements meurtriers où les pertes sont nombreuses ; le village est repris, puis gardé par les Français uniquement sur la frontière nord. La 1re brigade arrivée en renfort en fin de journée permet la reprise totale de Bazeilles à la tombée de la nuit.
Le 1er septembre, les forces bavaroises du général Von der Tann renforcées pendant la nuit attaquent le village au lever du jour. Elles croient le trouver vide, mais tombent dans une contre-attaque de 150 marsouins organisée par le commandant Lambert, sous-chef d'état-major de la division.


S'enchaînent alors deux revirements inattendus :

  • Le premier avec le remplacement de Mac Mahon, blessé, par le général Ducrot qui ordonne d'abandonner les positions acquises;
  • Le second, après l'évacuation de Bazeilles, avec l'arrivée du général de Wimpffen, qui prend le contrepied de ces dispositions et ordonne la réoccupation des positions abandonnées.

Après de nouveaux combats à un contre dix, face au 1er corps d'armée bavarois dont l'artillerie est de plus en plus fournie, le général de VASSOIGNE estime que l'infanterie de marine a atteint les extrêmes limites du devoir et sonne la retraite afin d'éviter le massacre intégral de la troupe.
La division Bleue a perdu 2 655 hommes au cours de ce seul affrontement, mais a provoqué des pertes du double au moins chez un ennemi supérieur en armement et en nombre. Quarante Bazeillais trouvèrent la mort au cours des combats des 31 août et 1er septembre. Cent cinquante autres moururent des suites de leurs blessures dans les six mois qui suivirent la bataille. L'adversaire, pour sa part, avait laissé sur le terrain 7 000 tués dont plus de 200 officiers.
C'est la raison pour laquelle cet épisode a été retenu par l'histoire militaire, avec notamment l'immortalisation par le peintre Alphonse de Neuville de la défense de l'auberge Bourgerie, où l'on peut voir le commandant Arsène Lambert et une poignée d'hommes défendre la maison dans des conditions particulièrement difficiles, et jusqu'à l'épuisement complet des munitions. Avant d'ordonner le repli au petit nombre de combattants survivants, les officiers ont revendiqué l'honneur de tirer les onze dernières cartouches, d'où le nom de Maison de la dernière cartouche, qui fit l'objet d'une popularisation comme un des hauts-faits de la guerre.

L'abbé Baudelot exhortant la population à combattre.

La Division Bleue fond sur l'ennemi !

Résistance dans Bazeilles.

La bataille dans le village par Pallière.

Bazeilles est resté depuis un haut-lieu et un symbole des troupes de marine.

Maison de la dernière cartouche et monument commémoratif. Cliquez sur les photos pour les agrandir.

La maison Bourgerie dite la maison de la dernière cartourche.

La maison Bourgerie dite la maison de la dernière cartourche.

La maison Bourgerie dite la maison de la dernière cartourche.

La maison Bourgerie dite la maison de la dernière cartourche.

Monument commémoratif.

Jean-Claude ROCHER, un des derniers défenseurs de la "Maison de la dernière cartouche".

Marsouin en 1870.

Monument commémoratif en 2008.

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